El Assad
Général et homme politique syrien(1928- ).

Ministre de la Défense de 1966 à 1970, dirigeant le coup d'Etat de 1970, il devient président de la République en 1971; il fut réélu en 1978 et 1985. Il contrôle le pays par l'intermédiaire du parti Baas. Sa politique étrangère, très proche de Moscou, qui arme ses troupes, ne recule pas devant l'emploi de groupuscules terroristes afin de peser sur l'échiquier international.
Sur le plan régional, il est farouchement opposè à Israël qui occupe toujours le Golan et tient ainsi Damas dans la ligne de mire de ses canons.

Malgré la cuisante défaite de 1973 où les israéliens ont détruit une bonne partie de son potentiel économique, il joue un rôle très important dans cette région. Il considère le Liban comme son domaine réservé. Il y a envoyé des troupes (1976) sous le couvert de la Force arabe de dissuasion, et depuis, il contrôle directement le nord du pays et intervient dès que l'un des groupes prétend manifester une volonté d'indépendance (Amine Gemayel, Général Aoun).

Plus habile que Saddam Hussein, le général El Hassad est toutefois un des perdants de la fin de la guerre froide, le soutien de l'URSS lui garantissait une quasi-impunité dans ses agissements

Sa participation à la coalition contre l'Irak dans la guerre du Golfe peut s'interpréter comme un signe de faiblesse. Il est, d'ailleurs, conduit à négocier avec Israël. Des tractation avec l'état Hébreux, suspendue avec l'arrivée au pouvoir de la droite israélienne au cours de l'année 1996, reprennent en 1999 mais la situation est loin d'être débloquée dans cette partie du Moyen-Orient. Les deux pays tiennent tellement à leurs avantages, Israël ne veut quitter le chateau d'eau stratégique du Golan, les Syriens tiennent à leur protectorat sur le Liban.
El Assad meurt au printemps 2000, laissant le pouvoir à son fils.Cette succession n'a, pour l'instant, guère eu d'incidence sur la situation dans la région.

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H Vessemont -Dernière mise à jour  oct 2000