
Ministre
de la Défense de 1966 à 1970, dirigeant le coup d'Etat de
1970, il devient président de la République en 1971; il fut
réélu en 1978 et 1985. Il contrôle le pays par l'intermédiaire
du parti Baas. Sa politique étrangère, très
proche de Moscou, qui arme ses troupes, ne recule pas devant l'emploi de
groupuscules terroristes afin de peser sur l'échiquier international.
Malgré la cuisante défaite de 1973 où les israéliens ont détruit une bonne partie de son potentiel économique, il joue un rôle très important dans cette région. Il considère le Liban comme son domaine réservé. Il y a envoyé des troupes (1976) sous le couvert de la Force arabe de dissuasion, et depuis, il contrôle directement le nord du pays et intervient dès que l'un des groupes prétend manifester une volonté d'indépendance (Amine Gemayel, Général Aoun).
Plus habile que Saddam Hussein, le général El Hassad est toutefois un des perdants de la fin de la guerre froide, le soutien de l'URSS lui garantissait une quasi-impunité dans ses agissements
Sa participation à la coalition contre l'Irak dans la guerre
du Golfe peut s'interpréter comme un signe de faiblesse. Il est,
d'ailleurs, conduit à négocier avec Israël. Des tractation
avec l'état Hébreux, suspendue avec l'arrivée au pouvoir
de la droite israélienne au cours de l'année 1996, reprennent
en 1999 mais la situation est loin d'être débloquée
dans cette partie du Moyen-Orient. Les deux pays tiennent tellement à
leurs avantages, Israël ne veut quitter le chateau d'eau stratégique
du Golan, les Syriens tiennent à leur protectorat sur le Liban.
El Assad meurt au printemps 2000, laissant le pouvoir à son
fils.Cette succession n'a, pour l'instant, guère eu d'incidence
sur la situation dans la région.
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H Vessemont -Dernière mise à jour oct 2000