Comment êtes-vous corrigés ?

 Il est très difficile de donner une réponse claire à cette question. L'égo, la personnalité et l'exigeance des correcteurs sont trop différents pour correspondre a un profil défini.
Les services académiques sont conscients de cette variété. Ils ont communiqué, pour la première fois, en juin 1997, ces conseils, relativements vagues, certes, mais qui correspondent aux objectifs de l'épreuve.
En 1998 la même démarche avait été entreprise, mais ils n'est absolument pas question d'un barème. Même les nouvelles épreuves, et en particulier la note de synthèse, laissent une grande marge de manoeuvre au correcteur. Cependant, il vous est conseillé de bien connaître son sujet et de conserver un brouillon conséquent.

Voici le texte de référence délivré aux correcteurs en 1997 :

Épreuve écrite d'histoire et géographie du baccalauréat, série L, ES et S - Recommandations générales (*)
L'épreuve d'histoire et géographie aux baccalauréats L, ES et S vise à tester la compréhension que les élèves ont du monde contemporain (et non leur érudition), leur capacité à organiser et à hiérarchiser leurs idées, à construire un raisonneme nt à faire apparaître les logiques spatiales et chronologiques de leur démonstration, àdonner du sens aux phénomènes étudiés.
Ces capacités doivent s'apprécier globalement au travers des deux devoirs (d'histoire et de géographie) d'un candidat. Il est donc nécessaire de lire et corriger la copie de chaque candidat dans son ensemble (histoire + géographie! au lieu de corriger séparément chaque type de sujet ce qui, comme le montre l'expérience, pénalise plutôt les élèves.

Dans les dissertations, il conviendra de valoriser tout particulièrement:

En histoire, la dissertation ne doit pas se limiter à un commentaire de la chronologie qui ne constitue pour l'élève qu'un aide mémoire et qui ne prétend pas déterminer un plan.

En géographie lorsque le sujet impose la réalisation d'un croquis, on valorisera la copie qui présente un croquis avec une légende ordonnée, respectueuse de l'exactitude des localisations et synthétisant de façon lisible les principales données spatiales du phénomène à représenter.

Dans les commentaires de documents, le candidat n'est tenu de répondre qu'aux questions posées. Il n'a pas à réaliser un commentaire composé si le questionnement ne l'y conduit pas. Cependant, on valorisera la mise en cohérence de l'ensemble des réponses traduisant une bonne compréhension du problème traité. La présentation des documents exigée dans la première question ne doit pas se limiter à la seule description de leur nature et de leurs caractéristiques mais doit déboucher sur la construction d'une introduction.

 D'une manière générale, le baccalauréat n'est pas un concours, mais un examen. Il ne vise pas à éliminer mais a pour but d'apprécier les capacités développées par l'enseignement de la discipline. La correction doit être positive: elle repère et valorise les qualités. Elle ne doit pas être conduite de manière uniquement négative (pénaliser pour tout « ce qui manque » en retirant des points !). On ne recherchera pas une illusoire exhaustivité dans le traitement des sujets. On valorisera la compréhension d'une question, la mise en évidence d'une problématique, le caractère logiquement hiérarchisé et organisé d'un devoir, de préférence àl'accumulation des faits. On appréciera positivement l'usage d'un vocabulaire témoignant de la maîtrise de notions essentielles à chaque domaine. Si l'on doit sanctionner les jugements péremptoires, les expressions caricaturales, les raccourcis brutaux et les erreurs réitérées de localisation ou de périodisation, il faut relativiser la découverte d'un lapsus isolé ou d'une erreur ponctuelle.

 Il convient d'utiliser l'éventail le plus large dans l'échelle des notes, y compris pour les meilleures notes. Une très bonne copie doit être créditée d'une très bonne note (> à 16), un devoir très moyen d'une note très moyenne (10).

SOMMAIRE DES CONSEILS


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