LA GRANDE ALLIANCE ET L'ALLEMAGNE VAINCUE
LES DECISIONS DE LA GRANDE ALLIANCE
Pendant la conférence de Yalta sont ébauchés "les principes politiques et économiques alliés coordonnés à l'égard de l'Allemagne vaincue, pendant la durée du contrôle allié." L'occupation a pour but principal d'extirper le militarisme allemand, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l'Allemagne ne puisse constituer une menace pour ses voisins

. En guise de dédommagement, L'URSS reçoit, en plus de sa zone d'occupation, la promesse de se voir octroyer 15% de l'outillage industriel de base provenant des industries non-nécessaires à l'économie de paix de l'Allemagne. Nous retrouvons dans ces conclusions bien des points qui satisfont globalement Staline

. Dans cette conférence, l'autre partie intéressant l'Allemagne envisage l'éventualité, sans définir d'échéance, à un retour de la démocratie en Allemagne, seule condition pour qu'elle puisse reprendre sa place au sein des peuples libres et pacifiques du monde. Entre-temps, l'Allemagne et l'Autriche sont divisées en quatre zones d'occupation, leurs capitales étant, elles-aussi, partagées entre les quatres puissances occupantes, la France, trop proche pour être ignorée, ayant reçu une "part du gâteau" pour la rassurer de toute résurrection de la menace allemande.

 La Conférence de Potsdtam, le Versailles berlinois, complète les résolutions prises à Yalta. Les glissements de frontière y sont entérinés, à titre provisoire par les anglo-saxons, pour la ligne Oder-Neise, frontière orientale de l'Allemagne. Les indemnités de guerre sont chiffrées, la moitié allant à l'URSS. Et surtout les alliés présent s'accordent sur deux points : l'Allemagne ne sera pas démembrée, et l'on jugera les hauts dignitaires nazis pour crime contre l'humanité à Nüremberg. On voit que cet accord est bien ténu, il suscite la colère des absents, en particulier, celle de le France, et il ne précise nullement les modalités de fonctionnement d'organisme regroupant les quatre autorités d'occupation.

 En fait, chacun contrôle sa zone comme il l'entend. Dès 1945, la dissonance entre les alliés est patente au sujet de l'Allemagne vaincue. La question allemande est d'abord vue comme une série de malentendus .


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