A l'Est, le problème allemand est partiellement résolu dès 1945. Le bouleversement des frontières de l'Europe centrale s'accompagne d'un déplacement de populations touchant des allemands en priorité. Ce sont soit des colons installés par les nazis, soit des populations solidement installées depuis des siècles: les Sudètes, dans les monts de Bohème, des allemands de Prusse orientale, des poméraniens etc...

La justification de ces transferts est double. Pour la Pologne, il s'agit d'une compensation pour les polonais chassés des territoires désormais soviétiques. Pour la Tchécoslovaquie, il s'agit de mettre un terme définitif au problème du rattachement possible des Sudètes à l'Allemagne. On peut dire que ce déplacement forcé de population allemande a mis une fin à l'expansion du peuple allemand vers l'Est. Il ne reste plus, de nos jours, que quelques minorités allemandes en Transylvanie et en Russie. De ce réglement par la force, il a toujours subsisté une crainte que l'Allemagne ne reconnaisse pas les frontières issues de la deuxième guerre mondiale.

Voilà pourquoi, à chaque moment décisif , les dirigeants allemands ont été sommés de reconnaître, plus ou moins officiellement, le tracé des frontières en Europe centrale.