L'Europe de l'Ouest est partagée dans son attitude vis à vis de l' Allemagne, si la Grande-
Bretagne a toujours suivi, ou même précédé, les décisions américaines, le reste du "camp
occidental" n'est pas monolithique sur cette question. La France, par exemple, a longtemps
vacillé entre une attitude dure et l'obligation de suivre les anglo-saxons. Pendant
l'occupation, de 1945 à 1948, L'URSS a souvent joué la France contre ses autres
partenaires, la sachant sensible à une ligne forte. D'ailleurs, n'avait-elle pas entamé une
partition de l'Allemagne en de petites Etats-régions en isolant la Sarre du reste des zones
occupées ?
Cependant la question allemande prendra une autre mesure à l'ouest, une fois le processus d'union européenne lancé. Avec la réconciliation franco-allemande, s'estompe la volonté de revanche française. La réintégration de la Sarre, protectorat français, dans le sein de la RFA est legeste le plus importantd'apaisement. Désormais les troupes stationnant en Allemagne sont plus un élément de protection avancée de la France.
Les autres pays voisins, plus petits, ont le même sentiment ambigü. On peut trouver dans le premier refus du traité de Maastrich par les danois, en 1992, cette crainte encore vivace d'une Allemagne trop puissante à ses frontières..