![]() | ![]() (Iossif Vissarionovitch Djougachvili, dit) Homme d'État soviétique (1879 - 1953) |
Fils d'un cordonnier, séminariste (1894 - 1899), adhérent au parti bolchevique en 1904, plusieurs fois déporté en Sibérie (1902-1904, 1908-1911 et 1913-1917), il y gagne son pseudonyme de Staline («l'homme d'acier»). Membre du Comité central du parti communiste à partir de 1912, après son retour de déportation en mars 1917, il est nommé commissaire du peuple aux nationalités en novembre de la même année. Sa nomination au secrétariat général du parti (1922) lui donne le contrôle de toute l'organisation
Après la mort de Lénine (1924) qui a exprimé sa répugnance vis-à-vis de ses méthodes, il s'allie avec d'autre dirigeants pour éliminer Trotski, qui est finalement expulsé d'URSS en 1929. Maître de l'Union soviétique, Staline lançe le premier plan quinquennal (1928), réalise la collectivisation forcée des terres (1929-1933) et se débarrasse de toute la vieille garde bolchevique en organisant, de 1934 à 1938, une série de procès qui élimine les cadres du parti et de l'armée. Les violences policières, les déportations (goulag) et la désorganisation de la production agricole fait près de 10 millions de victimes.
Après s'être rapproché des démocraties pour
lutter contre la fascisme, il conclut en 1939 un pacte de non-agression avec
l'Allemagne nazie dont les clauses secrètes lui permettent de s'emparer
(1939- 1940) de la Pologne orientale, de certains territoires finlandais, des
pays Baltes et de la Bessarabie.
L' opération Barbarossa (1941) le
surprend, mais provoqua le sursaut patriotique qui sauva le pays. A Téhéran
(1943), Yalta et Potsdam (1945), Staline obient de ses alliés la
confirmation de ses acquisitions de 1939-1940, ainsi que l'extension de sa sphère
d'influence à l'Europe orientale ; il déclare alors la guerre au
Japon (8 août 1945).
Relevant le gant de la guerre froide, il crée le Kominform (1947), s'
impose comme dirigeant incontesté de tous les partis communistes
(notamment après la rupture avec Tito en 1949). «Père du
peuple», «théoricien infaillible», il est le sujet d'un
culte de la personnalité. Les démocraties populaires subissent
alors le même système policier et la même terreur que celle
appliquée en URSS depuis 1928. Il meurt le 6 mars 1953 en pleine affaire
des "blouses blanches", dernière purge où sont visées
les personnes d'origines juives.
Sa mort politique est officialisée au
cours du XXeme congrès du PCUS par Khrouchtchev
dans son rapport secret étalant les erreurs et les crimes perpétrés
par Staline.
H.Vessemont -Dernière mise à jour : 1 juillet 1997-