Opposant allemand au nazisme, il participe aux combats avec la résistance
norvègienne.
Après la guerre il est l'instigateur de l' abandon de toute illusion révolutionnaire par les socialistes allemands au congrès de Bad-Godesberg en 1959. Il est, à la même époque, le bourgmestre social-démocrate de
Berlin-Ouest de 1957 à 1966.
Ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d'union nationale,
de 1966 à 1969 et chancelier de la République fédérale
d'Allemagne de 1969 à 1974, sa politique marque une nette inflexion de
l'attitude de la RFA vis-à-vis des pays de l'Est : abandonnant la doctrine
Halstein, il entreprend le dialogue avec la RDA sur une base de parité,
permettant l'entrée des deux pays à l'ONU en 1973, ce problème
allemand s'inscrivant dans une Ostpolitik soucieuse
d'ouverture et de réconciliation à l'Est.
Il dut se retirer à
la suite d'une affaire d'espionnage en 1974, H.Schmidt lui succédant au poste de Chancelier.
Il continue ensuite sa politique de
rapprochement non seulement avec l'Est mais aussi avec les pays du tiers-monde
en devenant un conseiller écouté par tous. (Prix Nobel de la paix,
1971.)