Fils de la
grande noblesse, après une courte carrière militaire puis de journalistique pendant la guerre des Boers,
dont il a gardé le sens de la phrase choc, il est élu député conservateur en
1900. Sous-secrétaire d'État aux Colonies en 1905, il est, pendant la Première
Guerre mondiale, Premier lord de l'Amirauté, et, à ce poste, organise
l'opération alliée sur les Dardannelles (1915). Sans fonction
politique officielle à la fin des années 20, il se contente, dans les années
30, de dénoncer inlassablement la menace de l'Allemagne hitlérienne.
A la déclaration de guerre, il revient au poste de Premier lord de l'Amirauté,
(septembre 1939), et succéde à Neville Chamberlain comme Premier ministre, en mai 1940 à la tête d'un gouvernement d 'union nationale. Sa
détermination inébranlable face aux allemands se propage dans l'opinion anglaise et permet
d'entretenir un "fighting spirit" qui contribue, de façon décisive, à la victoire des Alliés. Il reconnait d'emblée, en juin 1940, les français libres malgré leur faiblesse
Son
antinazisme n'a d'égal que son anticommunisme et c'est avec une grande méfiance envers Staline qu'il
participe aux grandes conférences internationales (Téhéran, 1943; Yalta, 1945) en faisant valoir son
point de vue.
Les élections de 1945, remportées par les travaillistesatlee.htm
le renvoient dans l'opposition.
Il dénonce alors la braderie de l'Empire avec l'indépendance
de l'Inde et surtout la nouvelle menace soviétique dans le discours de Fulton
qu'il prononce en 1946 devant le président Truman.
C'est ce péril qui le rend pro-européen.
De retour au pouvoir en 1951 avec la victoire des conservateurs, il se
retire en 1955. Ses Mémoires de guerre (parues de 1948 à 1954), lui permettent
de se voir attribuer le prix Nobel de littérature en 1953.
H Vessemont -Dernière mise à jour : dec 2003-