La diplomatie américaine devient alors beaucoup moins interventionniste
que celle de son prédecesseur. La grande ambition de son mandat
est alors de réformer le système de soin américain.
L'opinion publique ne le suit pas. En novembre 1994, les "Midterm election"
apportent une majorité historique de républicains au congrès
dont le programme consiste à mener une "révolution conservatrice".
Il est alors surnommé "François Clinton".
La deuxième partie de son mandat est marquée par un retour
au premier plan des Etats-Unis sur la scène internationale,
sur le plan militaire : intervention en Haïti, bombardements en Bosnie,
diplomatique, comme dans la conduite de la crise née du chantage
nucléaire nord-coréen et les accords de Washington
et surtout économique où l'administration Clinton, président
en tête se met au service de l'industrie américaine pour conquérir
les marchés: négociation du GATT, contrats d'armement, de
livraison d'avions.
La réélection sans surprise du président sortant
en novembre 1996 (un peu plus de 50% des voix) s'explique, en grande partie,
par les résultats économiques d'une Amérique sortie
de la crise avec seulement 5% de la population active au chômage.
Il est vrai que Bill Clinton a su manoeuvrer habilement en reprenant à
son compte une partie des revendications républicaines, comme l'abandon
de certains pans de la politique sociale. Enfin, les excès de l'aile
conservatrice et le manque de charisme du candidat Bob Dole lui permirent
d'incaner une sorte de juste milieu, malgrè tous les scandales le
touchant, lui et son entourage.
Les premières années second mandat sont d'ailleurs l'occasion
d'une série d'enquêtes successives au sujet des frasques sexuelles
du président. La procédure va jusqu'à proposer la
destitution au congrès. Mais la publication de toutes les pièces
de l'enquête et l'acharnement puritain et conservateur d'une partie
des républicains n'est plus du goût des électeurs.
Avec les Midterm election de novembre 1998, le président Clinton
aurait espéré voir sa situation se stabiliser et envisager
de terminer son second mandat. Cependant, le Congrès continuant
à enclancher la procédure d'Impeachment. Le Président
tente alors de recueillir un sursaut d'estime en relançant l'activité
diplomatique des Etats-Unis. Mais ni les pressions pour obtenir des concessions
israëliennes, ni les bombardements constants sur l'Irak
ne semblent faire fléchir la détermination des Républicains.
La procédure d'empeachement, refusée par le sénat
en février 1999 affaiblit la personne, mais ne touche pas la fonction
présidentielle.
Le Président peut donc engager massivement les forces américaines
pour faire plier les Serbes au Kosovo en mai-juin
1999.