FAURE, EdgarDéputé
radical-socialiste depuis 1946, il participe à de nombreux gouvernements
de la IVeme république. Président du conseil pour la première
fois en 1952 (janvier et février), il fut désigné une deuxième
fois en février 1955, après la destitution de
Pierre Mendès-France. Ce second passage à
la tête du gouvernement se signale par la solution définitive du
conflit marocain, où il autorise le retour au trône de Mohammed V
et accorde l'indépendance à ce pays ainsi qu'à la Tunisie.
Pour l'Algérie, il décide au contraire de renforcer la répression
des mouvements indépendantistes par l'envoi du contingent. Renversé
en décembre 1955, il fut le seul chef de gouvernement à dissoudre
l'assemblée nationale depuis 1877. Battu à ces élections,
il est exclu du parti radical.
En 1958, il se rallie au général De Gaulle, contribue au rapprochement avec la Chine et se voit chargé de conduire la réforme de l'enseignement supérieur en tant que ministre de l'Education nationale après la bourrasque de mai 1968. Il devient président de l'Assemblée nationale en 1973. Sa dernière mission officielle fut de diriger la préparation des cérémonies du Bicentenaire de la Révolution.
Sa personnalité très subtile et sa volonté de toujours vouloir concilier les contraires font qu'il représente le type même du républicain opportuniste de la IVeme et de la Veme république. On peut garder de lui cette citation : " Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent."