En 1956, étant le chef du parti le plus représenté à l'Assemblée nationale après le succès du front Républicain, il devient Président du Conseil. Son gouvernement fut marqué par l'échec de l'expédition de Suez et par sa volonté de maintenir l'Algérie française. Il fait voter toutefois les lois-cadre Defferre préfigurant la décolonisation de l'Afrique noire. Sur le plan social, il rend la troisième semaine de congés-payés obligatoire pour les salariés. Enfin, il ratifie le traité de Rome mettant sur pied la communauté économique européenne.
Favorable au retour du général de Gaulle en mai 1958, il démissionne de son poste de ministre d'Etat en janvier 1959 pour rentrer dans l'opposition. Il reste le modèle du socialiste empêtré dans des conflits coloniaux et dont l'anticommunisme viscéral qui l'anime empêche tout rassemblement de la gauche.
H Vessemont -Dernière mise à jour : 5 juillet 1997 -