Il succéde en pleine guerre mondiale à son père, Reza
chah, trop favorable aux nazis selon les occupants britanniques et soviétiques.
Il doit faire face aux apétits russes avec notamment la rébellion
de l'Azerbaïdjan (1945-1946). En 1951, le chah choisit
Mossadegh comme Premier ministre . La
nationalisation des pétroles justifiée et populaire porte un
certain ombrage au souverain qui y trouve une menace à son autorité.
Le coup de force du général Zahedi, conseillé par les
agents de la CIA, permet à Muhammad Reza de chasser Mossadegh du pouvoir
(1953).
Pilier de la présence américaine dans la région, seul maître du pays, il s'efforçe de donner une image moderne d'un Iran occidentalisé. Connaissant l'opposition des milieux religieux, floués par la réforme agraire, qui, quoique limitée, avait considérablement réduit l'emprise foncière du clergé, des intellectuels protestant contre le manque de liberté et les méthodes plus que brutales de sa police, et des commerçants du bazar, il fut balayé par par la révolution islamique de janvier-février 1979. Condamné à mort par contumace dans son pays et devenu un personnage encombrant pour ses anciens alliés occidentaux au premier rang desquels se trouvent les Etats-Unis, Muhammad Reza vit en exil pendant dix-huit mois avant de mourir en Égypte, où le président Sadate l'a accueilli.
H Vessemont -Dernière mise à jour : juillet 1997 -
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