Entré étudiant au PCUS en 1952, il milite dans les Komsomolsk ( jeunesses communistes). Après avoir obtenu un diplome d'ingénieur agronome, il entame une carrière d'apparatchik post-stalinien, dans la région de Stavopol aux contreforts du caucase. En 1979, il entre au Politburo où il est chargé de l'agriculture. Son importance croit à la mort de Brejnev en 1982, si bien qu'il est préssenti comme éventuel successeur d' Andropov en 1984 .
Nommé à la tête du parti en 1985 à la mort de Tchernenko, son arrivée n'est pas perçue comme un changement fondamental par les chancellerie occidentales. La rupture avec le système brejnevien s'établit progressivement entre 1985 et 1988, date de l'exclusion d' A Gromyko du Politburo et de la nommination de Gorbatchev à la tête de l'Etat.
Confronté à l'essoufflement d'une économie fatiguée par ses carences et la course aux armements, M.Gorbatchev lance une série de réformes destinée à moderniser l'Union soviétique.
La Pérestroïka est un essai de restructuration de l'économie conservant certains principes communistes. Si l'initiative privée est encouragée sur certains points, il est hors de question de décollectiviser les terres. En outre ces réformes se heurtent à la masse de la nomenklatura. Sur le plan politique, La Glastnost, illustrée par la libération de Sakharov, puis son élection comme député au Soviet suprème, rompt avec la répression pratiquée auparavant et fait souffler un vent de liberté qui profite autant à la démocratie qu'aux revedication nationale en URSS. Il s'attire, par ce fait nombre de critique venant des pays frères. En 1989, certain journaux soviétiques ne se vendent plus à la Havane et à Berlin-Est
La principale oeuvre de Gorbatchev fut sans doute la liquidation d'un empire soviétique que l'URSS n'était plus en Etat de maintenir. En 1988, il se désengage de l'Afghanistan, les derniers soldats soviétiques quittant le pays l'année d'après. Son attitude en Europe de l'Est a consisté à laisser les pays mener leur politique. Ainsi, soit par l'a conversion progressive à la démocratie pluraliste, comme en Pologne et en Hongrie, soit par de spectaculaires ruptures comme en RDA, Tchécoslovaquie et Roumanie, l'abandon de la doctrine Brejnev ne permet plus aux leaders communistes de rester au pouvoir sans l'assentiment de leurs peuples.
L'effacement de l'Union soviétique s'est aussi manifestée par la conclusion de nombreux accords de désarmements tout aussi nucléaires (START-SALT) que classiques (Conférence de Paris en 1990). Il n'y a plus qu'une superpuissance mondiale en 1990, et c'est au rang de spectateur forcé que l'URSS de Gorbatchev assite à la Guerre du Golfe.
Si le premier secrétaire est au sommum de la popularité internationale au début des années 1990, le bilan est moins reluisant en Union-Soviétique. La réaction de quelques durs du régime qui tentent de le renverser pendant le mois d'août 1991 rencontre la réaction d'une population plus soucieuse de conserver la liberté acquise que de défendre Gorbatchev. A la montée au pouvoir de Boris Eltsine, qui a pris la tête de la résistance au coup d'état à Moscou, correspond la déliquescence du pouvoir de Gorbatchev accompagnée de celle du parti communiste. Sa démission le 24 décembre 1991 marque aussi la disparition de l'URSS.
Son score, aux alentours de 1%, aux élections présidentielles russes de 1996 est significatif de l'opinion que les russes ont de lui.